quelques passages marquant :
Nicolas Sarkozy : Calmez-vous et ne me montrez pas du doigt avec cet index pointé!
Ségolène Royal : Non, je ne me calmerais pas!
Nicolas Sarkozy : Pour être Président de la République, il faut être calme.
Ségolène Royal : Non, pas quand il y a des injustices! Il y a des colères saines, parce qu'elles correspondent à la souffrance des gens. Il y a des colères que j'aurai, même quand je serai Présidente de la république….
Nicolas Sarkozy : Ce sera gai!
Ségolène Royal : Parce que je sais les efforts qu'ont fait pour accueillir les enfants qui ne le sont plus. Je ne laisserai pas l'immoralité du discours politique reprendre le dessus.
Nicolas Sarkozy : Je ne sais pas pourquoi Mme Royale, d'habitude calme, a perdu ses nerfs…
et de 1 !
Ségolène Royal : Je ne perds pas mes nerfs, je suis en colère. Pas de mépris. Je suis en colère. Je n'ai pas perdu mes nerfs. Il y a des colères très saines et très utiles.
Nicolas Sarkozy : Je ne sais pas pourquoi Mme Royal s'énerve...
et de 2
Ségolène Royal : Je ne m'énerve pas.
Nicolas Sarkozy : Qu'est-ce que cela doit être quand vous êtes énervée!
et de 3
Ségolène Royal : J'ai beaucoup de sang-froid. Je ne suis jamais énervée…
Nicolas Sarkozy : Vous venez de le perdre
et de 4 !. Madame Mme Royal ose employer le mot "immoral." C'est un mot fort.
Ségolène Royal : Oui.
Nicolas Sarkozy : Madame Royal se permet d'employer ce mot parce que j'ai dit que je souhaitais que tous les enfants ayant un handicap soient scolarisés en milieu scolaire "normal." Madame Royal a qualifié mon propos de larmes à l'œil, sous entendant par là que la sincérité n'était que de son côté et que, de mon côté, il ne devait y avoir que du mensonge. Ce n'est pas une façon de respecter son concurrent. Je ne me serai jamais permis de parler de vous comme cela, madame.
Ségolène Royal : Parce que moi, je ne mens pas et je ne prétends pas faire ce que j'ai détruit avant.
Nicolas Sarkozy : Madame, je ne pense pas que vous élevez la dignité du débat politique.
Ségolène Royal : Si, c'est très digne la question du handicap.
Nicolas Sarkozy : Si je n'avais pas moi-même, par conviction, parlé de la
scolarisation des enfants handicapés, cela faisait une heure et demie que nous débattions, on n'en avait pas parlé. J'ai le droit de parler du handicap. Ce n'est pas votre monopole. J'ai le droit d'être sincère dans mon engagement et d'être bouleversé par la situation d'enfants qui aimeraient être scolarisés. Je ne mets pas en cause votre sincérité, madame, ne mettez pas en cause ma moralité.
Ségolène Royal : C'est votre action que je mets en cause.
Nicolas Sarkozy : Ainsi, la dignité du débat politique sera préservée. Mais au moins on aura vu que vous vous mettez en colère bien facilement
et de 5, vous sortez de vos gonds. Le Président de la République a des responsabilités lourdes, très lourdes.
Patrick Poivre d'Arvor : Peut-on passer au sujet de l'Europe, qui est en panne, deux ans après l'échec du référendum en France…
pauvre Patrick ! !
Ségolène Royal : Vous permettez. Moi aussi, j'ai l'intention de me faire respecter. Je ne suis pas sortie de mes gonds. Ce qui nous différencie, c'est une vision de la morale politique. Il faut que les discours soient cohérents avec les actes. Quand il y a un tel écart, on ne peut pas avoir détruit l'accueil des enfants handicapés à l'école…
Nicolas Sarkozy : C'est faux, madame. Il y a trois fois plus d'enfants handicapés scolarisés aujourd'hui qu'à votre époque. C'est faux, madame.
Ségolène Royal : Toutes les associations ont protesté auprès de vous…
Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas exact…
Ségolène Royal: Car vous avez supprimé les auxiliaires d'intégration…
Nicolas Sarkozy: Je n'ai jamais été ministres de l'éducation nationale…
Ségolène Royal : De votre gouvernement.
Nicolas Sarkozy : Je n'ai jamais été Premier ministre non plus.
Ségolène Royal : Ne soyez pas condescendant.
Nicolas Sarkozy : Je ne le suis pas du tout.
Ségolène Royal : Il y avait des colères saines par rapport aux injustices ou aux discours politiques qui ne correspondent pas aux actes...
Nicolas Sarkozy : En quoi elle est saine votre colère? Traiter votre contradicteur d'immoral et de menteur, je ne vois pas ce qu'il y a de sain. Vous avez la vision sectaire de la gauche. Toute personne qui ne pense pas exactement comme vous est forcément illégitime!
Ségolène Royal : Pas du tout, au contraire!
Arlette Chabot : Peut-on terminer là-dessus ?
Ségolène Royal : Ce débat est très important. C'est toute une conception de la vie politique et de la responsabilité politique qui est là. Si on est responsable de rien, si on n'a jamais des comptes à rendre sur ses actes politiques, comment voulez-vous que les citoyens croient encore à l'efficacité de la politique...
Nicolas Sarkozy : Il faut garder son calme et ses nerfs et utiliser des mots qui ne blessent pas.
Ségolène Royal : Les mots de blessent pas, ce sont les actions qui blessent.
Nicolas Sarkozy: Quand on emploie des mots qui blessent, on divise le peuple, alors qu'il faut le rassembler.
Ségolène Royal: Vous êtes blessé ?
Nicolas Sarkozy : Non.
Ségolène Royal : Donc tout va très bien!
Nicolas Sarkozy : Je ne vous en veux pas. Cela peut arriver à tout le monde de s'énerver.
de 6
Ségolène Royal : Je ne m'énerve pas, je me révolte, car j'ai gardé ma capacité de révolte intacte.
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Moi, je veux revaloriser tout de suite dès mon élection les petites retraites…
Nicolas Sarkozy: Comment ?
Ségolène Royal: Je mets des fonds supplémentaires au fonds de réserve de retraite…
Nicolas Sarkozy: Vous les prenez où ?
Ségolène Royal: Par une taxe sur le revenu boursier…
Nicolas Sarkozy: De combien ?
Ségolène Royal: Les partenaires sociaux en discuteront, mais le principe est là.
Nicolas Sarkozy: Vous mettez combien sur le fonds ?
Ségolène Royal: Je vous donne déjà les principes…
Nicolas Sarkozy: C'est une précision bouleversante..
Vous ne pouvez pas donner de chiffre ?
Ségolène Royal: Non.
Nicolas Sarkozy: C'est votre droit…
Ségolène Royal: Oui, c'est mon droit, car la relance de la croissance économique va permettre des cotisations supplémentaires.
Nicolas Sarkozy: Vous créez une taxe sans dire son montant et l'espérance de recette ?
Ségolène Royal: Oui.
Nicolas Sarkozy: Avec cela, on est tranquille pour l'équilibre de nos régimes de retraite ! Ségolène
ENORME
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Nicolas Sarkozy: Quand certains cotisent trente-sept années et demie quand d'autres cotisent quarante ans, ce n'est pas crier haro sur ceux qui cotisent trente-sept années et demi que de leur dire : "L'égalité, dans la France d'aujourd'hui, c’est que vous cotisiez comme les autres." Sur l'idée de François Hollande de créer une CSG supplémentaire…
Ségolène Royal: Vous ferez un débat avec François Hollande quand vous le souhaiterez.
Nicolas Sarkozy: Cela ne vous engage pas?
Ségolène Royal: Non.
Nicolas Sarkozy: Très bien, il sera content de l'apprendre, j’aurai au moins facilité cela.
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Ségolène Royal : Les femmes vont aller devant le tribunal pour demander une place en crèche ? Soyez sérieux ! C'est ce que vous proposez, une société où il faut aller devant la justice pour demander une place en crèche ? Ce n'est pas ma conception de la société. Les femmes ont autre chose à faire que d'aller devant le tribunal. Il faut faire les choses en politique. Ce n'est pas le tribunal.
Nicolas Sarkozy : Vous n'avez pas besoin d'être méprisante pour être brillante.
Ségolène Royal : Je connais vos techniques. Dès que vous êtes gêné, vous vous posez en victime.
Nicolas Sarkozy : Avec vous, ce serait une victime consentante!
Ségolène Royal : Tant mieux, au moins, il y a du plaisir.
Nicolas Sarkozy : J'ai trop de respect pour vous pour vous laisser aller au mépris. Les droits opposables sont très importants, ils permettront de passer de la République des droits virtuels à la République des droits réels.
Ségolène Royal : J'avais la parole. Je préfère l'action politique efficace, qui fait les choses, plutôt que d'imaginer.
Nicolas Sarkozy : Ce sont des mots. Moi, je m'engage sur un résultat.
énorme ce débat
sérieux la lionne ségolène
et le gentil nicolas
en tout cas pour moi sa a rien changé et sa n'a fait que prouver l'incapacité de certain